Sélection de court-métrages en compétition officielle

Dix films présentés à la compétition officielle
Vu le jeudi 20 mai à 9h00 dans la Salle Debussy

Chaque année, le festival de Cannes récompense aussi un court-métrage. Le jury des courts était présidé cette année par le réalisateur Russe Nikita Mikhalkov.

Les realisateurs des court-metrages
Les réalisateurs des dix court-métrages en compétition.

Toutes les tendances du court sont représentées. Cette année, on trouve par exemple un film d'animation classique, un autre en images de synthèses, un film quasiment muet et un court expérimentale. Depuis trois ans, le profil du court-métrage vainqueur de la Palme d'Or est sensiblement identique : un drame d'un quart d'heure avec un tension qui augmente jusqu'à devenir palpable.


Trafic

Film réalisé par Catalin Mitulescu (Roumanie)
Récompensé par la Palme d'Or du court-métrage.

Résumé

Tudor, un trentenaire est coincé dans les embouteillages. Il reçoit un coup de téléphone : son fils a semble-t-il avalé quelque chose de travers. L'attente commence. Peut à peu, il noue le contact avec une jeune vendeuse d'une célèbre boisson gazeuse.

Critique

Ce court est avant tout une belle pub pour la 406 coupé dont le réalisateur détail les lignes et l'équipement intérieur avec soin. Ensuite il y a cette histoire d'homme bloqué dans les embouteillages qui prend sous son aile une jeune fille qui vend des boissons aux automibilistes bloqués. Son attente est rythmée par les coups de téléphone portable, et puis il semble vouloir aider la jeune fille, et puis ça se termine. Au final, on M. Mitulescu gagne la Palme d'Or.


Flatlife

Film d'animation réalisé par Jonas Geirnaert (Belgique)
Récompensé par le prix du jury du court-métrage.

Résumé

La vie dans 4 appartements mitoyen d'un immeuble quelconque avec son lot de petits tracas quotidien (télévision en panne, bruits divers) et ses surprises.

Critique

Le plus drôle de la sélection. L'humour décalé rafraichis l'assistance (le coup du panda volant) et lui permet de se détacher du lot.

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Le site officiel de "Flatlife"


L'évangile du cochon créole

Film réalisé par Michelange Quay (Etats-Unis)

Résumé

Un cochon vivant dans une décharge publique d'un bidonville de Port-au-Prince raconte comment les hommes blancs l'on emmené ici pour l'exploiter.

Critique

Le réalisateur d'origine Haitienne porte un violente charge contre l'esclavagisme et le colonialisme. Des images qui choquent (des cochons égorgés en gros plan), un discours clair et sans détours contre l'homme blanc qui a exploité les esclaves noirs. Le court-métrage le plus difficile de la sélection, mais aussi le plus courageux.

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L'histoire de l'île d'Haiti


Closer

Film réalisé par David Rittey (Nouvelle-Zélande)

Résumé

Un petit garçon sourd et muet accepte difficilement la mort de sa grande soeur.

Critique

Une belle histoire, triste et profonde, bien ficelée sur le deuil. Le fond et la forme sont très classiques, le réalisateur n'a pas réinventé la roue. On y trouve pelle-mêle la détresse d'un jeune garçon, l'incompréhension du père, les souvenirs qui remontent à la surface et les copines de la soeur qui compatissent.


Der schwimmer
(Le nageur)

Film réalisé par Klaus Huettmann (Allemagne)

Résumé

Julia et Markus forment un jeune couple juste avant la chute du mur de Berlin. Ils partent quelques jours en vacances au bord de la mer. Markus est nageur, ou plutôt un ancien nageur déchu, qui veut revenir au plus haut niveau.

Critique

Les problèmes du couple lorsque l'un des conjoint doit prendre une décision personnelle importante. Ce court est aussi une métaphore sur la vie, la solitude, la vieillesse et l'abandon (rien que ça). Peut-être ma Palme d'Or.

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Le dossier de presse (au format PDF)


La dernière minute

Film d'animation réalisé par Nicolas Salis (France)

Résumé

Dans un monde alternatif où chaque humain a sont temps réglé sur une immense horloge centrale, deux frêres qui disposent d'une horloge interne autonome décident de saboter l'horloge géante.

Critique

Graphiquement très beau (merci Maya et Renderman !), ce court-métrage pêche par un scénario moyennement original. Ce qui gène le plus, c'est que le scénario est au service de l'image, contrairement à "l'homme sans tête" présenté en 2003 où les effets spéciaux servaient l'histoire. Ici, on est éblouit par la réalisation technique, mais l'histoire est aussitôt vu, aussitôt oublié.

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Le logiciel de rendu d'images RenderMan
Le logiciel de modélisation Maya


Quimera

Film réalisé par Eryk Rocha (Brésil)

Résumé

Un truc surréaliste avec des chats qui gambadent la nuit, un type qui rase sa barbe en gros plan, et pleins de couleurs bizarres à l'écran...

Critique

Et un film expérimental, un ! On commence à être habitué : chaque sélection à son ovni. Celui-ci est pas mal, bien torturé et incompréhensible. Que c'est long, que c'est long. Mention spécial au directeur photo qui devait être aveugle.


Thinning the herd
(Sélection naturelle)

Film réalisé par Rie Rasmussen (Pays-Bas)

Résumé

Les infos préviennent : un dangereux serial killer se promène dans la ville. Une belle jeune fille prépare la cuisine. Soudain une ombre passe devant la porte. L'homme qu'elle surprend dans son salon prétend n'être qu'un simple cambrioleur distrait.

Critique

Luc Besson est producteur, et ça se sent : lutte du bien contre le mal, un jeune héroine belle, pure et innocente, des évènements mystérieux, un serial killer sanguinaire. En bref, rien de bien nouveau jusqu'au coup de théatre final.
A noter que ce fut le seul court-métrage sifflé pendant la projection. Une partie du publique siffle dès que le nom de Luc Besson apparait à l'écran. Un réflexe Pavlovien digne d'un supporter de football abrutis.


Accordéon

Film d'animation réalisé par Michèle Cournoyer (Canada)

Résumé

Des formes s'entremèlent en noir et blanc.

Critique

Un film d'animation dessiné à l'encre de Chine noire sur fond blanc. La musique est stridente, les dessins sont protéiformes Ca commence bien, et puis on se laisse endormir. Les paupières deviennent lourdes... et le voisin nous réveille au générique de fin.


Gérard mon amour

Film réalisé par Madeleine André (France)

Résumé

Madeleine André a mis en image une lettre ouverte à l'attention de son mari, Georges, décédé depuis 20 ans. Elle lui raconte comment elle a découvert son passé de soldat à la bataille Diem Bien-Phu, un pan de sa vie qu'il n'a jamais abordé ave elle.

Critique

Un beau court autobiographie (5 minutes), sincère, intense et sans esbrouffe. Mon prix spécial.


Commentaire sur la sélection

Bonne qualité. On y retrouve le style des autres années : des courts d'animation, des courts expérimentaux, des histoires tristes, des histoires moins tristes. Le cocktail habituel.

Note

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